Dans mon minuscule appartement, je tournais en rond. La nuit était tombée, mon boulot allait commencer. A cette heure-ci, les vampires aimaient chasser ; et pas que des animaux. Devant mon miroir, j’enfilais ma robe la plus provocante et la plus sexy que je possédais. Elle était noir, décolleté plongeant, et elle s’arrêtait très au dessus de mes genoux. Je grimaçais en voyant mon reflet dans la glace. A chaque fois que je m’habillais comme ça, c’était pour aller traquer un vampire en pleine nuit.
Lors de ces traques nocturnes, je ne laissais rien au hasard. J’approchais mon visage de la glace, et entourais mes yeux de khôl. Mes cheveux longs et sombres tombaient sur mes épaules, et le long de mon dos. Je n’aimais pas du tout avoir cette apparence, mais avais-je le choix ?
Encore une chose : les chaussures. Je glissais mes pieds dans des escarpins noir et hauts, et encore une fois, je me sentais pas du tout moi-même. Cependant, je savais parfaitement jouer un rôle, quel qu’il soit. J’emportais mon sac à la volée, et sorti de mon appartement.
Je n’avais besoin que de deux choses lorsque je partais en traque : mon couteau soigneusement conçu pour les vampires. Lames tranchantes pouvant découper une peau aussi dure que celles de ces monstres. Le deuxième objet indispensable pour assurer la perte d’un vampire : le feu.
Je traversais les rues de Forks avec empressement, levant la main bien hait, lorsqu’un taxi passa à ma hauteur. Il s’arrêta, et je montais à l’intérieur en souriant faussement au conducteur qui me gracia d’un clin d’œil.
-Ou est ce que tu veux aller, ma jolie ?me demanda t-il, un sourire pervers sur les lèvres.
-A Port-Angeles.
S’il m’appelait encore une fois sa jolie, j’allais lui faire avaler son taxi. Une fois arrivé à destination, je lui
réglais la note, sans lui laisser de pourboire.
-Alors ? Le voyage t’a plus ma jolie ? Si tu veux, tu peux rester dans ma bagnole toute la nuit.
Je lui lançais un regard assassin, et sortit de la voiture jaune. Je sorti mon couteau et creva ses pneu. Voilà ce qui allait calmer ses ardeurs.
Je m’avançais dans les rues pleines de fêtards, et scrutais les alentours. Des cris résonnaient sur les pierres grises des immeubles de la ville. Je courais vers le bruit sonore, toujours mon couteau en main. J’atterris dans une sombre ruelle. De loin, je pu distinguer une silhouette masculine, portant un long manteau. Aucun doute. C’était bel et bien un vampire, et je rangeais mon couteau dans mon sac.
Je m’approchais vers la créature, sourire aux lèvres.